Chapitre 1: Le divorce
Il était minuit et les gouttes de pluie martelaient la fenêtre.
À l’intérieur d’une maison, un homme dit froidement: “Signe les papiers du divorce! En compensation, je te donnerai 100 millions de dollars de pension alimentaire.”
“Ai-je encore fait quelque chose de mal, Bruce?” demanda timidement Johanne Fontaine. Elle avait toujours été une humble servante devant lui.
“Roxane est de retour, et elle ne veut pas te voir! Il est temps que notre mariage prenne fin. Alors tu dois partir!” dit Bruce Chevalier en croisant ses longues jambes et en s’adossant au canapé. Il était aussi beau qu’une sculpture grecque classique, mais son regard était toujours aussi froid.
Les lèvres pâles de Johanne frémissent comme si elle était tombée dans l’eau glacée. Elle demanda avec surprise: “Tu divorces parce qu’elle est de retour? Notre mariage n’est-il qu’une plaisanterie pour toi?”
“Tu n’étais pas celle que je voulais épouser au départ, et tu as fait fuir Roxane il y a deux ans avec tes sales coups. Maintenant qu’elle est revenue, je ne ferai pas la même erreur. Dépêche-toi de signer les papiers! Quatre-vingts millions de dollars pour deux ans de ta vie pathétique. Tu devrais considérer que c’est une bonne affaire”. Bruce avait toujours été doué pour la blesser avec des mots.
“Je… Que se passera-t-il si je ne les signe pas?” demanda amèrement Johanne.
“Fais comme tu veux. J’ai des moyens de te faire disparaître. Légalement ou non, personne ne le remarquera.”
En tant qu’héritier de la famille la plus riche de la ville de Greyport, Bruce avait toujours été capable de faire ce qu’il voulait. Qui oserait lui tenir tête de toute façon?
Il y a deux ans, la famille de Johanne a décidé de se lier à celle des Chevalier par le mariage.
Cependant, lors du banquet de fiançailles de Bruce et Roxane, la demi-sœur de Johanne, l’homme a été drogué. Plus tard dans le salon, ce dernier a confondu Johanne avec Roxane, et ils ont couché ensemble!
Le lendemain, le scandale de la relation entre la fille aînée du groupe Fontaine et son beau-frère fait la une des journaux.
L’état mental de Roxane Fontaine s’est dégradé et elle a été envoyée dans une maison de repos à l’étranger pour y être soignée.
Tout le monde a pris Johanne comme la briseuse de ménage la plus éhontée, la pointant du doigt pour avoir couché avec son beau-frère!
Bruce la détestait encore plus et a décidé que c’était Johanne qui l’avait drogué et avait grimpé sur son lit.
Pourtant, la famille Chevalier et la famille Fontaine partagent une amitié depuis des générations. Ce mariage devait d’ailleurs permettre d’approfondir ce lien.
Ainsi, les aînés des deux familles, Raymond Fontaine et Marguerite Chevalier, ont insisté pour que Bruce et Johanne se marient.
Les deux dernières années de mariage avaient été un enfer pour Johanne!
Sa tolérance et son affection n’ont pas amélioré la situation. En retour, elle a eu droit à davantage d’humiliations et de tortures. Johanne est épuisée, tant mentalement que physiquement.
Et si Bruce voulait divorcer? Elle en avait assez de toute façon!
“Bien, je les signerai, mais j’ai une demande à faire.”
“Crache le morceau alors!” Bruce croyait que Johanne pensait à plus d’argent!
Après tout, c’est ce qui l’intéressait, elle, la femme intrigante.
“Je veux que tu couches avec moi comme un vrai amoureux, pour une fois. Ces deux dernières années, chaque fois que tu as été avec moi, tu as prononcé le nom de Roxane. Oui, tu m’as fait sentir que j’étais la pire femme du monde, et j’en ai assez! Je suis ta femme, et je veux que tu cries mon nom en faisant l’amour avec moi pour la dernière fois. Je suis Johanne, pas Roxane!” Pour la première fois, Johanne poussait des cris hystériques et tremblait de colère!
À chaque fois au cours des deux dernières années, Bruce a délibérément prononcé le mauvais nom! Il avait des relations sexuelles avec elle uniquement pour la punir et l’humilier. Il n’y avait aucun amour là-dedans!
“Oh, arrête tes bêtises. Quelqu’un m’attend en bas…”
Johanne s’ébroua d’un rire moqueur.
Alors c’était probablement Roxane qui l’attendait en bas!
“Elle peut attendre encore un peu. Cela fait deux ans qu’elle attend, et je pense qu’elle peut être assez patiente pour quelques minutes de plus. Fais ce que j’ai dit ou pas. C’est comme tu veux. Cela ne me dérange pas que les médias écrivent à nouveau des histoires sur moi!”
Bruce détestait le plus être menacé. Ses lèvres fines se retroussèrent en un ricanement. Quelques secondes plus tard, il répondit: “Bien, je vais le faire. Mais ne le regrette pas, Johanne!”
Bruce se redressa d’un coup, la saisit par le chemisier et la tira violemment.
Et puis…
Ses bas ont été déchirés…
L’homme ne lui a même pas donné d’avertissement avant de lui faire du mal!
“Ah!” s’écria Johanne en fermant les yeux de douleur!
Bruce était aussi impitoyable que jamais, presque cruel.
Il ne s’est jamais soucié de savoir si cela lui faisait du mal ou non. Ou peut-être que le fait de la voir souffrir lui plaisait tout simplement!
Bien! Très bien!
Elle s’en souviendrait, se remémorant la cruauté de cet homme à son égard pour le reste de sa vie.
“Johanne. Ah, Johanne. Es-tu heureuse maintenant?”
Il finit par l’appeler par son nom alors qu’il est sur elle.
Bien que ce fût toute une humiliation, elle put enfin se débarrasser de la dépression qui l’avait hantée pendant deux années entières.
Johanne sentit des larmes couler sur ses joues alors qu’elle disait d’un ton navré: “Bruce Chevalier! Je ne t’aimerai plus!”
Bruce avait entendu ce qu’elle avait dit mais avait choisi de l’ignorer. Il attrapa sa mâchoire avec mépris, baissa les yeux sur son visage et ricana!
Elle était belle!
Cette femme avait un visage si joli et si innocent, mais son esprit était rempli de saletés et de stratagèmes.
C’était pourquoi son soi-disant amour pour lui ne ferait que le rendre malade.
“Signe les papiers du divorce, prends l’argent, et quitte Greyport pour toujours!”
Après avoir dit cela, Bruce est parti sans se retourner, la laissant allongée sur le sol, en mauvais état.
Deux mois après…
Dans un hôpital.
“Félicitations, Mme Fontaine, vous êtes enceinte de plus d’un enfant. Mais je vous suggère d’abandonner un ou deux des fœtus, sinon il y aura trop de risques!”
Abandonner?
Non, elle n’enlèverait le droit de vivre à aucun de ses enfants!
C’était ses bébés et seulement les siens! D’une manière ou d’une autre, elle allait les mettre au monde et les élever correctement…
