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Chapitre 2577
Clément a remarqué Hamid qui descendait péniblement les escaliers, ce qui a éveillé sa curiosité.
Hamid, tu t’es blessé à la jambe ? a–t–il demandé simplement.
Se tournant vers lui, Hamid a regardé sa jambe gauche et a soupiré :
– Oui, ma jambe gauche a été gravement blessée lors d’une bataille. Des éclats d’obus m’ont touché après une explosion. A l’époque, l’amputation semblait être la seule option, mais j’ai réussi à la sauver après beaucoup d’efforts. Cependant, les dommages irréversibles ont entraîné une atrophie musculaire sévère et une forte réduction de ses fonctions, c’est pourquoi je boite…
Il a poursuivi :
– Être un commandant boiteux dans un endroit comme la Syrie est vraiment difficile à expliquer !
Hamid était le commandant suprême d’une force armée, ce qui avait un impact considérable sur son image et son prestige, même si sa boiterie n’était pas très grave.
Mais le plus grand impact était sans doute sur sa confiance en lui.
Il a y quelque temps, Hamid était un général talentueux et ambitieux, désireux de faire des réalisations dans le chaos de la guerre, voire de devenir le commandant suprême de toute la force d’opposition.
Cependant, depuis qu’il était boiteux, son influence avait considérablement diminué, ébranlant sérieusement sa confiance en lui.
Initialement, il dirigeait une force de près de dix mille personnes, considérée comme l’une des forces les plus puissantes parmi les oppositions, mais plusieurs de ses proches avaient profité de l’occasion pour inciter une partie de ses subordonnés à se séparer et à le faire chuter.
La réalité pouvait être cruelle. Lorsqu’une personne possédait suffisamment d’autorité pour intimider ses subordonnés, ceux–ci se montraient dociles et loyaux.
Cependant, une fois que cette personne perdait en puissance et en santé, ses subordonnés commençaient à avoir des intentions moins loyales.
La séparation était déjà assez honorable dans ce monde, mais ceux qui manquaient d’intégrité pourraient même en profiter pour éliminer leur propre chef et le remplacer.
De tels événements étaient fréquents dans l’histoire, comme cela s’était produit avec Hamid en Syrie.
Ce pays était sous–développé, avec de nombreux terrains montagneux, ce qui rendait les forces armées peu motorisées et dépendantes des pieds et de bêtes de somme pour transport. Les handicaps physiques d’Hamid étaient ainsi grandement amplifiés.
Lorsque ses soldats se combattaient dans les montagnes, il ne pouvait pas les rejoindre sur la ligne de front pour les encourager.
De même, lors des déplacements à travers les vastes étendues de montages, il ne pouvait pas les accompagner non plus.
Les soldats de l’opposition étaient principalement issus du peuple et avalent besoin d’un commandant qui soit en première ligne avec eux ou qui s’intégrait parmi eux. Malheureusement, la boiterie d’Hamid était devenue une faiblesse majeure.
En sortant de la cave, Hamid a été suivi de près par Clément et Axelle.
A l’extérieur, ils ont découvert un hélicoptère militaire stationné dans la cour, et tous les soldats armés avaient déjà évacué.
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Les armes et munitions qui étaient autrefois suspendues sous et des deux côtés de l’hélicoptère avaient été démontées, y compris le canon qui avait été vidé de toutes ses munitions.
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Clément avait exigé le retrait de toutes les munitions pour s’assurer que Hamid n’aurait pas la tentation de se rétracter après leur arrivée sur le lieu de rendez–vous.
En effet, les avions utilisés par la famille Huet étaient des avions civils, et l’hélicoptère qui viendrait les chercher serait également un hélicoptère civil. Face à un hélicoptère militaire, un hélicoptère civil était vulnérable, comme un chat devant un tigre, et le canon pouvait facilement le cribler de balles.
Un pilote se tenait à côté de l’hélicoptère et lorsqu’il a vu Hamid sortir accompagné de Clément et Axelle, deux inconnus, il a eu immédiatement un mauvais pressentiment et a ressenti l’envie instinctive de toucher le pistolet à sa taille.
Hamid est intervenu rapidement :
Laisse tomber ton arme, ces deux–là sont mes amis !
Bien que suspicieux, le pilote n’a pas osé agir de manière irréfléchie et a jeté immédiatement son pistolet à terre.
Hamid a ordonné aussitôt :
– Démarre l’hélicoptère immédiatement!
Le pilote s’est précipité dans le cockpit et a mis l’hélice en marche. Hamid, Clément et Axelle sont
montés à bord et se sont installés dans la cabine.
Une fois à l’intérieur, Clément a utilisé la montre que Wassily lui avait donnée et a appuyé sur le bouton d’appel d’urgence.
En raison d’infrastructure médiocre de la Syrie aggravée par la guerre, il était impossible d’obtenir un signal de communication en dehors des villes. Heureusement, la montre de Clément, spécialement conçue pour les parachutistes, avait une fonction d’appel par satellite intégrée.
Après l’appel, Gaétan a répondu :
Jeune maître, tout va bien de votre côté ?
Clément a répondu :
Tout va bien, même mieux que prévu. Vous pouvez organiser l’hélicoptère pour qu’il se rende à l’endroit prévu. J’y serai dans environ quinze minutes.
Gaétan, stupéfait, a demandé :
Maître, comment pouvez–vous arriver aussi rapidement dans les montagnes à des dizaines de kilomètres d’ici ?
Clément a souri et a répondu :
– Le commandant Hamid de l’opposition a arrangé personnellement un hélicoptère pour nous y
emmener.
Cette révélation a laissé Gaétan sans voix, réalisant que Clément avait pris le contrôle d’Hamid. Il ne savait pas comment réagir pendant un moment.
–
Édmond, à côté de lui, est intervenu précipitamment :
– M. Gaétan, combien de temps faudra–t–il voler là–bas ?
Gaétan a repris ses esprits et a répondu sans réfléchir :
– Je vais préparer l’hélicoptère immédiatement. Nous partirons dans cinq minutes, et le voyage devrait
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prendre environ quarante minutes.
–
Parfait, a acquiescé Clément, je vous attendrai à l’endroit prévu.
Gaétan s’est empressé de dire :
–
– Très bien, maître, nous partons tout de suite!
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Après avoir raccroché, Clément a transmis les coordonnées GPS du lieu de destination à Hamid, qui en
a informé le pilote. Une fois les coordonnées définies, Hamid a déclaré à Clément :
–
Mon frère, le pilote est prêt, il peut décoller à tout moment. Tout est sous votre commandement.
Clément a hoché la tête et a déclaré :
–
Alors, demande au pilote de décoller.
D’accord! a acquiescé Hamid, qui a immédiatement ordonné au pilote de décoller via l’interphone qu’il portait sur la tête.
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